En cette veille de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes…

J’ai été profondément choquée par l’Affaire Weinstein en 2017 et par toutes les révélations qui s’en sont suivies.

Choquée par la profonde hypocrisie et les non-dits de tout un secteur qui m’avait autrefois tant fait rêver, et au sein duquel je me suis investie avec passion pendant plus d’une décennie.

Choquée par cette banalisation de la domination des femmes par certains hommes d’influence dont le talent semblait légitimer le fait « d’éclipser » leur perversité.

Toutes ces choses-là m’ont fait bel et bien déchanter de ce milieu qui m’avait tant fasciné dans le passé.

J’aime profondément les femmes pour mille et une raisons. Pour leur force, leur courage, leur sensibilité, leur résilience, leur détermination…

C’est aussi pour cela que j’ai choisi de les accompagner à se révéler et à briller dans leur projet d’existence.

Mais aujourd’hui, encore une fois je suis profondément désillusionnée.

Désillusionnée par les personnalités publiques et associations « féministes engagées » directement issues du mouvement #metoo qui n’ont jamais dit un mot sur mes sœurs juives violées, mutilées et assassinées sauvagement le 7 octobre dernier.

Désillusionnées par toutes ces jeunes ou moins jeunes féministes prônant la « sororité » et qui ont toujours su faire entendre leur voix à chaque fois qu’une femme dans le monde eut été méprisée, violentée, souillée, martyrisée.

Mais là rien. Ou pas grand chose.

A croire que certaines femmes aient plus de valeur que d’autres lorsqu’il s’agit de défendre leur vie et leur dignité.

A croire qu’il y ait certaines religions et certaines races qui ne méritent pas autant de considération et de pitié de la part de celles qui se disent de tous les combats des femmes.

Alors j’en viens presque à me dire avec effroi ; et si il y avait un effet de mode dans le féminisme de 2023 ?

Et si les femmes juives n’intéressaient personne de par le simple fait qu’elles soient juives (et là je ne peux pas ne pas penser à Sarah Halimi et Mireille Knoll Zal) ?

J’en ai la nausée rien que d’y penser.

Car mes sœurs juives et israéliennes ont connu l’enfer sur Terre il y 47 jours.

Certaines y ont succombé dans d’atroces souffrances et humiliations, et quant aux autres, les captives, je n’ose même pas y penser…

Aujourd’hui je n’attends plus rien de ce féminisme élitiste, politisé et « à la carte », car le véritable féminisme, je pense avoir compris où il se trouvait vraiment.

Et c’est celui-là que je continuerai à défendre de toutes mes forces.

Pour que CHAQUE femme puisse mériter d’être protégée et défendue lorsqu’elle est menacée.

Pour que CHAQUE femme puisse continuer à faire entendre sa voix et à éclairer le monde de la plus belle Lumière qui soit.

Et pour que la Lumière de CHAQUE femme puisse nous sauver de l’obscurantisme dans lequel nous nous trouvons actuellement contre notre gré.

Me contacter

#violencesauxfemmes #metoounlessyoureajew