Lorsque la colère rackette la tristesse…

Parfois la tristesse est si intense qu’elle préfère se taire, s’éclipser et se convertir en colère.

On appelle ça une émotion racket ou de substitution.

Pour ne pas pleurer (après la perte d’un être cher par exemple), pour ne pas montrer sa vulnérabilité, on remplace donc tout simplement les larmes par l’agressivité. 😢👉😡

Par habitude sûrement, par pudeur et par protection, très probablement.

Dans ces moments de racket émotionnel, les proches ne comprennent pas, ils peuvent d’ailleurs se sentir perdus par ces réactions inadaptées et quelque peu déstabilisantes.

Il est alors important :

Pour la personne concernée :

👉 de ne pas culpabiliser

👉 de ne pas se couper des autres et rentrer dans une posture victimaire

👉 et surtout de bien remettre les choses à leur place

Derrière chaque émotion se cache un besoin. Lorsque je suis triste, c’est que j’ai un besoin d’être réconforté.e, rassuré.e, car la tristesse est liée à la perte, à la rupture, à ce qui existait hier et qui n’est plus aujourd’hui.

Il est donc essentiel de remonter à la source du problème :

➡️ Qu’est-ce qui a déclenché cette colère véritablement ? Que s’est-il passé ?

➡️ Qu’est-ce que ça m’a fait ressentir physiquement et psychologiquement, et comment je l’ai exprimé ?

➡️ Quel besoins insatisfaits se cachent réellement derrière ma réaction ?

➡️ L’émotion que je ressens actuellement, a-t-elle un lien avec la situation que je vis actuellement ?

Identifier donc l’émotion véritable, le besoin qui se cache derrière, puis l’exprimer et l’accepter est donc primordial.

Quant à l’entourage, il se doit d’aller puiser dans son capital empathie, faire preuve de recul, de compréhension et de tolérance envers l’autre pour essayer d’aller traquer la dissonance et remettre lui aussi les choses à leur juste place sans se sentir visé.

Et si la colère de l’autre n’était pas contre le sujet (moi) mais plutôt contre l’objet (sa propre tristesse) ❓

A noter enfin que la colère dans la tristesse n’est pas forcément inutile lorsqu’elle n’est pas dirigée contre l’autre.

Car parfois cette colère peut nous permettre d’exprimer, de faire entendre ce que l’on parvient maladroitement à extérioriser.

Parce qu’elle vise à obtenir un changement, elle peut même être un véritable allié et se transformer en force motrice. 🚀

En effet une fois que la personne aura accepté sa propre tristesse, peut-être pourra-t-elle ensuite aller puiser dans cette colère pour mieux s’affirmer au présent, et actionner ainsi les leviers du changement ?

Et vous, quelles sont les émotions racket sur lesquelles vous souhaiteriez travailler en coaching?

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